Mouelhi Med Faouzi
Mouelhi Mohamed Faouzi
Prof de Français et Poète
DESTINÉE
(Pour les Professeurs, pour les Instituteurs, pour tous les Enseignants...)
Ce matin,
Comme tous les matins
Je marche vers mon destin
La nuit, j’ai veillé
Tête baissée
Échine courbée
Sur des feuilles malmenées
Par la main de l’enfance
Par la main de l’insouciance
J’ai veillé jusqu’à en perdre courage
Corrigeant des ouvrages
Pour la genèse de la vie future
J’ai écrit, j’ai fait des remarques,
J’ai supplié les lignes
De m’épargner
Mais l’écriture est vaine
Et l’espoir se traîne
Dans ce monde magique
De gadgets, de boutons et de trucs,
De jeux, de batailles super cosmiques
Devant l’écran
Enfants et parents
Passent tout leur temps…
Dans la rue,
Ils parlent de ce qu’ils ont vu
De la voiture, de la fille,
Du super boom passé la veille
Se traînant sur les trottoirs
Oubliant les devoirs
Est-ce la genèse de la vie future ?
Et moi,
Comme tous les matins,
Trimbalant ce fardeau
D’ingratitude et de maux
Je marche vers mon destin
Le cœur tout plein
Devant le tableau noir
J’étale ce que j’ai amassé le soir
Je crie, j’écris et j’aboie
A travers les rangs
Je garde et je regarde
J’explique et je réplique
Pour édifier un royaume sain
Et créer l’avenir
Je forge et je réforme
Malgré l’ingratitude du sort
Et de tous ceux qui nous entourent
L’envoûtement est fort
Et les grands sont des sorciers
Les flots sont ravageurs
Mais nous devons résister
Pour la vie, pour la jeunesse
Pour la noblesse de notre métier
Pour l’avenir que nous devons assumer.
MOUELHI MOHAMED FAOUZI
Le 25/04/2013
doc1.pdf 7 poèmes
ARBRES
Premier recueil de poésies du poète
Mouelhi Mohamed Faouzi
i musique
Gente dame
Laisse- moi pénétrer ton âme
Pour la purifier
Laisse-moi te laver
Des souillures des années
Autrefois,
Coulait en toi la sève
Qui faisait notre joie
De tous les coins
De près comme de loin
On venait s’abreuver
De ton onde, élixir de la vie
Où Thétis, Néréide, épouse de Pelée
Plongea son fils Achille
Pour l’immortaliser
Mais, on t’a assassinée
Deux javelots pompeurs
Furent plantés dans tes seins
Jusqu’aux fins fons de tes confins
Et les barbares t’entourèrent
Comme un sinistre faux
Et remplissaient tes entrailles
De tous leurs maux
Arbres, vergers, verdures
Tous disparurent
Et la désolation n’entraîne que la mort
Le silence s’abat, le désarroi s’installe
La joie s’en va
Mais ton souvenir est toujours là
Ta sève que mon père et mes aïeux
Avaient bue
Monte en toi et me perce la vue
Je pointe vers toi, Gente dame
Laisse- moi t’aider
Laisse- moi pénétrer tes secrets
Je te tends la main
Prends la
Réveille toi
Secoue ta tristesse des années
Fais vivre le printemps
O !source de tous les temps
Sois comme le phénix
Renais de tes cendres
Tajerouine le 18-07-1997